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Ecover,
krapoto basta, terra preserva
Dès l’entrée dans les locaux de la société
Ecover, le ton est donné, une grande fresque, peinte
au dessus du bureau de la standardiste, déclare : «
It’s a wonderful World, Pigs can fly, Nuclear Energy
is safe… »*. Au cas où nous en doutions,
nous venons bien d’entrer dans les bureaux d’une
entreprise militante.
Peter Malaise, un belge bonhomme et chaleureux, la cinquantaine
malicieuse, est l’homme que nous venons rencontrer.
S’il n’est pas le fondateur de cette société
atypique, il en est aujourd’hui le « gourou »,
pionnier reconnu des produits d’entretien biologiques,
personne ne conteste sa légitimité à
incarner ce métier atypique.
Depuis plus de 20 ans, Ecover fabrique et vend des produits
d’entretien ménager, du liquide vaisselle à
la lessive, dont l’impact sur l’environnement
est bien plus faible que les produits classiques. Il faut
savoir que ce qui pollue dans un détergent, c’est
l’élément chimique moussant, or Ecover
a trouvé un moyen de fabriquer des produits aussi efficaces
que les grandes marques en diminuant drastiquement la contenance
de ces composants néfastes pour les fleuves. Aujourd’hui,
85 à 95 % des produits Ecover sont biodégradés
(autrement dit disparus, avalés) dans la nature au
bout de 28 jours. Et si la norme minimale pour obtenir l’appellation
« biodégradable » est de 60 %, la majorité
des produits classiques atteint péniblement 35 à
40 %.
Les produits fabriqués par Ecover sont donc beaucoup
plus facilement assimilables par les milieux naturels. Leur
emballage est aussi économe en matière. Et l’usine
dont ils sont issus est, quant à elle, remarquable
en matière d’éco efficacité avec
des consommations d’énergie faibles et un système
de traitement des eaux étonnant qui permet à
l’eau courante de ressortir quasiment plus propre après
son utilisation. L’entreprise pratique des prix similaires
à ceux de ses concurrents car elle ne fait aucune publicité,
à l’exception du sponsoring du bateau de Mike
Golding sur la route du Rhum.
Et ses produits se vendent ! Présent dans plus de 22
pays, Ecover représente aujourd’hui 1 % du marché
anglais des liquides vaisselles. Le chiffre d’affaires
de 2002 a atteint 22 Millions d’€ et devrait avoisiner
les 30 Millions d’€ en 2003. La rentabilité
est aussi excellente puisque le bénéfice net
de 2002 s’élève à presque 2 Millions
d’€. Une entreprise dont les pratiques soulagent
la planète et qui enrichit ses actionnaires, c’est
donc possible !
Peter Malaise, quant à lui, est réellement un
personnage atypique… Décorateur de formation,
où il joue déjà les apprentis chimistes
pour fabriquer ses propres peintures, il se définit
comme un ancien « soixante-huitard ». Élevé
dans une mentalité d’avant-guerre, il a souhaité
remettre « l’imagination au pouvoir » et
ne s’offusque pas de flirter avec un certain anarchisme…
En tout cas, il affirme avec conviction que la présence
inédite de 6 milliards d’êtres humains
sur Terre impose de nouvelles façons de faire. Et il
nous a convaincu qu’Ecover en représentait une
crédible. Vivement l'arrivée des produits Ecover
dans nos rayons français !
* "Le Monde est merveilleux, les cochons savent voler,
l'énergie nucléaire est sûre"
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